Une thèse de psychologie est parue récemment à propos du modèle Intelligence Relationnelle®.
Son auteure est Alexandra Roveda, Psychologue clinicienne.
En voici le résumé ci-dessous, et vous pouvez y accéder et la lire dans notre nouvelle rubrique “Ressources”
“Contexte – Les psychothérapies traditionnelles pour le traitement des séquelles traumatiques ne sont pas tolérées ni appropriées pour tous les patients, notamment ceux ayant vécu des événements adverses durant leur enfance. L’étude d’approches alternatives pour réduire les symptômes liés aux psychotraumatismes est donc primordiale. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’étudier l’intelligence relationnelle, une psychothérapie créée par François Le Doze en 2017 qui semble prometteuse pour le traitement des symptômes post-traumatiques. Méthode – Cette recherche s’intéresse au déroulement de l’intelligence relationnelle, à ses effets immédiats sur le système nerveux autonome et à ses effets différés sur les symptômes liés aux psychotraumatismes, la dissociation et les troubles de l’attachement. Afin d’atteindre ces objectifs de recherche, deux participants adultes ayant vécu des maltraitances infantiles et souhaitant effectuer une psychothérapie avec le psychologue Yves Decroly ont été recrutés. Ces participants ont complété des questionnaires auto-administrés mesurant les symptômes posttraumatiques, la dissociation et la sécurité de l’attachement. Ces variables ont été mesurées avant le début de la psychothérapie et après huit séances d’intelligence relationnelle. Des analyses discursives de type logique interlocutoire ont été menées à partir d’une séance d’intelligence relationnelle de chaque participant afin d’étudier le déroulement de cette thérapie et l’effet des différents types de corégulation sur la régulation du système nerveux autonome. Les autres séances ont été exploitées afin de rédiger des comptes rendus et d’étudier les évolutions rapportées par les patients au cours des séances. Résultats et discussion – L’application des différents types de corégulation lors d’une séance d’intelligence relationnelle dépend du sentiment de sécurité des patients en présence du psychologue et de leur niveau de conscience par rapport à la dérégulation de leur système nerveux autonome. La combinaison des diverses techniques de corégulation permet l’atteinte d’un état régulé ventral durant les séances analysées. Les résultats obtenus aux questionnaires auto-rapportés démontrent une amélioration des symptômes liés aux psychotraumatismes, ainsi qu’une diminution de la dissociation après avoir suivi huit séances d’intelligence relationnelle. Conclusion – L’intelligence relationnelle est une approche innovante pour le traitement des symptômes liés aux psychotraumatismes chez les adultes rapportant des maltraitances infantiles. Elle apparaît donc être une alternative pertinente aux thérapies traditionnelles.”